Atelier de formation: la Jeunesse Burundaise en première ligne pour relever les défis des trois piliers de l’action climatique

Atelier de formation: la Jeunesse Burundaise en première ligne pour relever les défis des trois piliers de l’action climatique

Dans le cadre du projet intitulé « Appui aux initiatives des jeunes acteurs climat pour promouvoir les plans et politiques climatiques nationaux », financé par l’UNICEF, l’organisation ISHAKA 2250 a tenu une formation stratégique à l’attention de 50 jeunes activistes et champions climatiques issus des provinces de Bujumbura, Ngozi et Gitega.

Ce programme intensif de trois jours visait à doter les participants des outils nécessaires pour comprendre et mettre en œuvre des actions alignées sur les trois piliers fondamentaux de l’action climatique : l’atténuation ,l’adaptation, et la gestion des pertes et dommages.  Ces piliers, considérés comme les fondements des politiques climatiques mondiales, permettent de répondre de manière holistique aux défis posés par le changement climatique et de soutenir les objectifs de développement durable (ODD).  

Une formation axée sur l’action et la résilience locale

 

La formation s’est déroulée dans une approche participative, combinant enseignements théoriques, discussions interactives et travaux de groupe. L’objectif était de renforcer la compréhension des participants sur les enjeux climatiques et de leur fournir les compétences nécessaires pour mener des actions concrètes dans leurs communautés.

Jour 1 : L’atténuation, un levier pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES)

La première journée a été consacrée à l’atténuation, qui vise à réduire les causes du changement climatique en limitant les émissions de GES.

Après une introduction générale animée par le formateur principal, Epipode BIGIRIMANA, les participants ont exploré les causes et les conséquences du changement climatique. Audace Ndikumana, un expert en environnement, a ensuite présenté des stratégies d’atténuation telles que l’utilisation des énergies renouvelables, la gestion des déchets et l’adoption de pratiques agricoles durables.

Les jeunes ont été invités à travailler en groupe pour proposer des solutions d’atténuation adaptées à leurs contextes locaux. Ces discussions ont donné naissance à des idées novatrices, comme l’installation de systèmes solaires pour réduire la consommation d’énergie fossile ou encore le compostage des déchets organiques pour améliorer la fertilité des sols.

Jour 2 : L’adaptation pour renforcer la résilience des communautés

La deuxième journée a abordé le pilier de l’adaptation, un enjeu crucial pour minimiser les impacts du changement climatique sur les populations et les écosystèmes.

Les participants ont identifié des mesures d’adaptation, comme la construction de digues pour protéger les villages des inondations ou l’installation de puits pour recueillir les eaux de pluie. Les échanges ont mis en lumière l’importance de connecter les solutions proposées aux besoins spécifiques des communautés locales.

Un exercice pratique a permis aux participants de réfléchir collectivement aux mesures d’adaptation non abordées par le formateur. Ces travaux ont démontré leur capacité à identifier des solutions innovantes et réalistes, adaptées aux ressources disponibles.

Jour 3 : Gestion des pertes et dommages, un pilier pour la justice climatique

Le dernier jour s’est concentré sur la gestion des pertes et dommages, un pilier crucial pour répondre aux effets résiduels des catastrophes climatiques tels que les inondations ou les glissements de terrain. Les discussions ont permis d’établir des liens entre ce pilier et les deux autres, tout en intégrant des dimensions de justice climatique et de réparation des dégâts causés aux communautés vulnérables.  

 Une session spécifique a été consacrée à la prévention des abus et exploitations sexuels (PEAS), en lien avec les mécanismes de signalement mis en place par ISHAKA 2250.

La journée s’est conclue par une session interactive où les participants ont partagé leurs impressions sur la formation et les actions qu’ils envisagent de mettre en œuvre à l’avenir.

Des résultats tangibles malgré les défis logistiques

Malgré des contraintes telles qu’une connexion internet instable, qui a empêché une interaction en direct avec un délégué de l’UNICEF à la COP29 en Azerbaijan , les objectifs de la formation ont été largement atteints :  

Des capacités renforcées

Les 50 jeunes participants (28 filles et 22 garçons) ont acquis une compréhension approfondie des trois piliers de l’action climatique. Cette formation leur permet désormais de jouer un rôle actif dans leurs communautés en tant que leaders du changement.

Des projets concrets pour un impact durable

Les participants ont proposé des projets novateurs, comme:

•La reforestation le long des rivières pour prévenir l’érosion et restaurer les écosystèmes.

•La sensibilisation des populations sur les pratiques agricoles résilientes.

•L’installation de poubelles pour recycler les plastiques et réduire la pollution.

•La construction de dispositifs antiérosion dans les zones agricoles.

Sensibilisation accrue

Les participants ont également été formés sur les mécanismes de prévention et de signalement des abus et exploitations sexuels (PEAS), un enjeu clé pour garantir la sécurité et l’intégrité des initiatives communautaires.

Des perspectives pour une mobilisation climatique accrue 

À l’issue de la formation, les participants ont partagé leurs impressions et formulé des recommandations pour maximiser l’impact des futures interventions climatiques :

1. Renforcement des capacités communautaires : Organiser davantage de formations sur des sujets comme la gestion des ressources naturelles et le secourisme climatique.

2. Institutionnalisation des formations : Prévoir la remise de certificats et multiplier les opportunités d’apprentissage pour élargir l’impact.

3. Mobilisation des acteurs locaux: Impliquer les communautés dans la mise en œuvre des projets pour garantir leur appropriation et leur durabilité.

Conclusion

Cette formation représente une étape cruciale pour mobiliser la jeunesse Burundaise autour des solutions climatiques durables. En renforçant les compétences des jeunes activistes et en orientant leurs actions, ISHAKA 2250 vise  à responsabiliser les jeunes de trouver  des solutions innovantes face  aux défis climatiques de leur communauté.

Dans un monde où les impacts du changement climatique se font de plus en plus ressentir, ISHAKA 2250 est plus que jamais convaincu que ces jeunes champions climatiques sont  des ambassadeurs d’un avenir plus vert et plus équitable et grâce à leur engagement, le Burundi aura des communautés plus résilientes, prêtes à relever les défis environnementaux avec audace et créativité.

ISHAKA 2250 et ses partenaires dont UNICEF Burundi réitèrent leur engagement à accompagner cette jeunesse dans leur lutte pour la justice climatique et le développement durable.

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